S’accorder une pause pour mieux redémarrer…
Savoir s’arrêter pour mieux repartir… utile, voire indispensable dans un processus de transformation aussi profond. Ce n’est pas seulement nécessaire pour l’organisation, mais aussi pour soi. Car la transformation concerne chacun. Elle bouscule profondément nos habitudes… Conscient de ce risque, j’avais demandé soit de pouvoir être accompagné par des coachs pendant quelques jours, soit de renforcer ma formation. En rencontrant d’autres pionniers de l’Holacratie j’espérais ainsi pouvoir me ressourcer. J’ai eu donc l’opportunité en cette septième semaine de m’inscrire à une formation complémentaire, l’occasion de s’accorder une pause pour mieux redémarrer.
Me voici donc reparti dans une salle de formation pour cette fois non plus découvrir les fondamentaux de la pratique Holacracy mais bien pour confronter mon organisation à celle des autres. J’ai besoin de rechercher des idées là où je bloque, partager mes tensions ou mes incompréhensions. Ce temps a été salutaire. Difficile, mais salutaire. Difficile car je suis le « sachant » dans notre organisation, et là je vois que je ne sais rien de la pratique. C’est donc un coup dur de prendre conscience qu’on a encore tellement à apprendre. Difficile mais salutaire, car il est facile de garder la tête dans le guidon et de ne pas voir ce qui ne va pas. Comme il est facile d’être défaitiste alors que les choses avancent.
Se confronter aux autres c’est donc avant tout prendre du recul sur ce qu’on a parcouru et mieux comprendre les prochains pas à faire. C’est aussi l’occasion de s’interroger sur ses difficultés personnelles. En tant que porteur du projet, j’ai tendance à garder mes doutes. Je pourrais les partager avec certains, mais le temps manque, on court toujours.
… un temps nécessaire pour recharger les batteries.
Alors lorsque vous avez l’occasion de vous poser, et d’apporter ces doutes dans une discussion entre pairs qui se sont trouvés dans la même situation, c’est très rassurant. Le fait de savoir que d’autres sont passés par là normalise la situation et aide à relativiser. Quand on explique notre parcours, les choses s’éclairent et paraissent finalement sous un jour nouveau, plus positives.
Il est donc indispensable de faire une pause au milieu de cette transformation, soit en étant coaché, soit en se formant de nouveau, voire idéalement les deux ! Cette pause de quelques jours pourrait paraître comme du temps « perdu ». Mais elle m’a permis de repartir avec une approche plus constructive, des projets très concrets, des étapes claires et même un discours plus ouvert. En bref, j’ai progressé dans la compréhension de ce que signifie libérer une entreprise. J’ai surtout pris conscience qu’il ne s’agit pas seulement d’une nouvelle méthode, mais vraiment d’un changement profond. L’Holacracy est un des moyens d’avancer vers ce monde du travail plus épanouissant, et libre que nous recherchons « tous ». Je vous conseille d’ailleurs de lire une nouvelle BD sortie ce mois de novembre sur l’histoire de ces pionniers Leaders libérateurs.
Mes prochains jours vont donc être consacrés à reprendre la communication auprès des équipes pour leur redonner un second souffle. A auditer l’organisation pour la faire passer d’une somme de cellules à un corps plus cohérent. Nous devons en outre attaquer des sujets fondamentaux et visibles tels que le recrutement, les entretiens annuels, voire les salaires… C’est ambitieux, mais il faut donner des marques fortes de changement. Ces projets y contribueront.